En 1973,  dans son célèbre texte L’ange des maracas,  l’écrivain cubain Alejo Carpentier signalait les nombreuses influences existants entre les pratiques artistiques des Amériques et celles de l’Europe. C’est autour de ces jeux de miroirs, d’allers-retours entre l’occident et l’extrême occident que le programme du Grand symphonique est construit. Le charme presque suranné des mélodies des tangos et danzones nous plonge dans des paysages sonores d'un ailleurs transatlantique. Le déferlement lyrique de l’orchestre, les rythmes endiablés de la conga cubaine et du jazz, parfois retenus par des interventions plus lentes et rêveuses, maintiennent l’auditeur en haleine. Travaillant avec génie les différents volumes sonores et le mariage des timbres des cordes, bois, cuivres et percussions, Márquez, Gerswhin et Piazzola recréent, par la force et l’engagement de leurs compositions, l'intensité des musiques qui résonnent comme des échos des rues de Buenos Aires, de Broadway ou encore de La Havana Vieja. Sous la baguette de Jean-François Verdier, ce concert tissera des passerelles entre la richesse et la polyvalence sonore propres aux grands ensembles orchestraux et les musiques populaires cubaines, mexicaines, américaines et argentines.

Direction Jean-François Verdier

Programme
Arturo Marquez, Danzon n°2
Arturo Marquez, Danzon n°7
Arturo Marquez, "Conga del fuego nuevo"
Astor Piazzolla, "Invierno porteno"       
George Gershwin, Porgy and Bess (suite "Catfish row")